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Basilique santa croce
Photo © user32212 / Pixabay
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Complexe monumental de Santa Croce

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Lieux de la foi

L'un des lieux emblématiques de Florence qui ont marqué son histoire. On y trouve de précieuses œuvres d'art, des chefs-d'œuvre de la Renaissance et les tombes de grandes personnalités.

Le Complexe monumental de Santa Croce, qui donne sur la place de Santa Croce, est un symbole de l'histoire de Florence et un coffre aux trésors qui abrite quelques-unes des œuvres d'art les plus importantes de l'histoire de l’art, réalisées par les plus grands artistes : Cimabue, Giotto, Taddeo et Agnolo Gaddi, Orcagna, Donatello, Rossellino, Brunelleschi, Bronzino, Vasari, Canova, Bartolini.  

Le Complexe comprend la Basilique Santa Croce, la sacristie et le noviciat, les deux cloîtres (le grand cloître et le cloître de Brunelleschi) avec la chapelle Pazzi, le cénacle et la chapelle Cerchi. 

Basilique Santa Croce

Ascension de Saint Jean, Giotto, Chapelle Peruzzi, Basilique Santa Croce
Ascension de Saint Jean, Giotto, Chapelle Peruzzi, Basilique Santa Croce

Avec son architecture gothique imposante, ses fresques stupéfiantes, ses retables, ses précieux vitraux et ses nombreuses sculptures, la Basilique Santa Croce représente l'une des périodes les plus importantes de l'histoire de l'art florentin à partir du XIIIe siècle.

Cette église franciscaine monumentale a été construite à partir de 1295 selon un projet attribué à Arnolfo di Cambio, l'architecte le plus important de l'époque (la cathédrale Santa Maria del Fiore et Palazzo Vecchio, ainsi que de nombreux autres bâtiments de la ville, portent sa signature).

L'église a été modifiée à plusieurs reprises au cours des siècles, acquérant au fil du temps remplissant un grand nombre de fonctions symboliques : église franciscaine, édifice religieux ayant une fonction civile pour les grandes familles et les corporations florentines d’époque médicéenne, atelier, studio d'art et centre théologique. L'intérieur a subi de nombreuses rénovations, à partir de celles effectuées au XVIe siècle par Giorgio Vasari à la demande de Cosme Ier de Médicis: la paroi séparant le clergé du peuple a été abattue, les fresques des parois latérales ont été blanchies et de grands autels en pierre ont été érigés.
D'autres changements ont été apportés au cours des siècles pour accueillir les monuments funéraires de personnalités illustres (Machiavel, Galilée, Michel-Ange, Foscolo, Rossini) ce qui a permis à Santa Croce de devenir le « Panthéon des Italiens ».

Dans la chapelle Maggiore (principale), qui domine la nef principale, on peut admirer le vaste cycle de la Légende de la Vraie Croix, une œuvre d’Agnolo Gaddi (datée d'environ 1388-1390).

La chapelle Peruzzi, construite pendant la première phase de construction de l'église et parrainée par la riche et influente famille de banquiers Peruzzi, a été décorée par Giotto vers 1310 avec des représentations de la vie de saint Jean-Baptiste et de saint Jean l'Évangéliste, à qui la chapelle est dédiée. 

Plus tard (vers 1317-1321), Giotto s’occupa de la décoration de la chapelle Bardi, dédiée à saint François et peinte à fresque avec des récits de la vie du saint (la chapelle est actuellement en cours de restauration).

Dans cette liste non exhaustive des chefs-d'œuvre conservés à l'intérieur de la Basilique (réalisés en particulier par Brunelleschi, Michelozzo, Della Robbia, Bronzino, Vasari), il faut mentionner l'Annunciazione Cavalcanti de Donatello (vers 1435), en pietra serena dorée et en partie polychromée, située dans la nef droite : l'une des rares œuvres du sculpteur à se trouver encore à son emplacement d'origine.

Parmi les monuments funéraires, celui de Canova pour Vittorio Alfieri (1810) marque le début de la transformation du complexe en Panthéon des italiens.

Comme dans de nombreuses basiliques florentines, la façade était à l'origine inachevée, en pietraforte. Son aspect actuel est dû aux travaux qui ont été entièrement entrepris au milieu du XIXe siècle, selon un projet de l'architecte Niccolò Matas.

Sacristie et noviciat

Le transept droit de la basilique mène à la sacristie et au noviciat, l'espace autrefois réservé à ceux qui se préparaient à la période d’initiation à la vie religieuse. La sacristie est l'un des plus anciens exemples de sacristie monumentale à Florence, fortement modifiée au cours des siècles. 

Cet espace a été construit dans le cadre des travaux de reconstruction entrepris à la suite de l'incendie de 1423, au cours duquel le dortoir des frères avait été détruit. Le projet a probablement été réalisé par Michelozzo (1434-1445), et financé par Cosme de Médicis. Il comprend également le couloir du noviciat, la chapelle médicéenne et la sala del Pozzo.

En 2013, le Crucifix de Cimabue, œuvre symbolique de l'inondation de 1966 à Florence, a été placé en hauteur dans la sacristie. Par la suite, une série d'œuvres ont été placées dans cette zone du complexe monumental qui, en raison de leur taille et de leur fragilité, seraient difficiles à déplacer en cas d'inondation (le noviciat se trouve en effet dans une position surélevée et est donc mieux protégé).

Cloîtres et chapelle Pazzi

Chapelle Pazzi, complexe monumental de Santa Croce
Chapelle Pazzi, complexe monumental de Santa Croce - Credit: Opera di Santa Croce - pagina FB

Les différentes salles du complexe monumental sont reliées l’une à l’autre par deux cloîtres.
Le premier cloître, le plus ancien, servait à l'origine également de lieu de sépulture et était donc appelé « cloître des morts ». Il a subi plusieurs transformations au cours des siècles (dans la seconde moitié du XIXe siècle, par exemple, un bâtiment central qui le divisait en deux parties a été démoli).
Le second cloître, également connu sous le nom de « cloître Brunelleschi », a probablement été conçu d’après un projet de Bernardo Rossellino pour le riche banquier et mécène Tommaso Spinelli. 

Le premier cloître abrite la chapelle Pazzi, l'un des premiers exemples architecturaux les plus représentatifs de la Renaissance, dont les espaces sont définis par des proportions bien précises. Il a été construit à la demande d'Andrea de' Pazzi et conçu par Filippo Brunelleschi, qui a supervisé les travaux jusqu'à sa mort en 1446. La construction dura longtemps et le projet a été partiellement modifié (par exemple avec l'ajout du portique sur colonnes et de l'arc central). Les travaux ont finalement été achevés en 1478, lorsque la famille Pazzi a été obligée d’abandonner Florence à la suite de la conspiration contre la famille Médicis.

L'intérieur présente douze tondos en terre cuite émaillés représentant les Apôtres, exécutés par Luca et Andrea della Robbia, tandis que les quatre tondos en terre cuite polychrome représentant les Évangélistes sont attribués à Brunelleschi.
La coupole est ornée de fresques représentant les constellations du ciel florentin du 4 juillet 1442. 

Cénacle

Arbre de vie et la Cène, Taddeo Gaddi
Arbre de vie et la Cène, Taddeo Gaddi - Credit: Opera di Santa Croce

L'ancien réfectoire, construit dans la première moitié du XIVe siècle, est une grande pièce rectangulaire disposant d’un toit en treillis. La fresque de Taddeo Gaddi, située sur la paroi de fond, rappelle dans quelques scènes conviviales la fonction de cet espace du couvent.

Au cours du XIXe siècle, le Cenacolo a eu des fonctions différentes : fabrique de tapis, centre de bureaux publics, entrepôt d'œuvres d'art, etc. En 1900, le premier noyau du musée de l'Opera a été inauguré en ce lieu et, au fil du temps, de nombreuses œuvres y ont été transférées : Saint Louis de Toulouse de Donatello; des fragments de la fresque grandiose représentant le Triomphe de la Mort, Enfer et Jugement dernier, peinte par Andrea Orcagna vers 1345 situés dans la nef droite de l'église ; et le panneau de La dernière Cène de Vasari, restauré après les importants dommages subis lors de l'inondation.

 

Informations sur l'accessibilité : santacroceopera.it

Opera di Santa Croce
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